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Stratégie d'un leader Dekalb développe les ECOcolza, soucieux de l'environnement et du porte-monnaie

Obtenteur et mainteneur des quatre premières variétés françaises de colza, Dekalb continue de voir progresser ses ventes. Bien ancré en termes de productivité, le semencier oriente sa sélection vers des plantes plus économes, à tous les niveaux.

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L'évolution de l'offre de semences de colza confirme cette année encore le leadership de Dekalb. (© Terre-net Média)

Interview de Grégory Massignac, chef de marché colza de Dekalb

 

Comment se positionne Dekalb sur le marché colza en France ?

L’année dernière, nous avons profité d’une importante évolution de nos ventes. Nous avons gagné entre 7 et 8 points de parts sur le marché des semences certifiées de colza et ce, grâce à notre mix produit très orienté hybrides. D’ailleurs, les hybrides restaurés ont représenté plus de 90 % de nos ventes en 2012. Et le marché suit cette orientation. Sur les 85 % de semences certifiées de colza, seules 15 % étaient des lignées.

Les hybrides confirment donc leur domination ?

Oui, en se révélant plus réguliers, plus robustes et donc plus productifs. Nous avons la chance d’avoir les variétés les mieux placées dans cette catégorie grâce à une sélection basée sur des lignées éprouvées pour leur résistance aux champignons et au stress azoté. Ainsi, pour les semis 2012, les quatre premières variétés de colza au niveau français sont de marque Dekalb. La première, DK Exstorm, se déploie sur 15 à 17 % des surfaces.

Comment vos variétés ont-elles vécu le démarrage de la campagne ?

En conditions difficiles d’implantation, l’effet hétérosis dont profitent les hybrides, qui booste la plante au démarrage, devrait leur donner l’avantage. Mais, en plus du sec, l’implantation a été très tardive, ce qui a limité l’effet.

Quelles orientations prend Dekalb concernant la génétique colza ?

La culture du colza a le vent en poupe et les débouchés sont bien en place. Mais il reste de nombreux enjeux pour la production. Il s’agit d’une culture gourmande en insecticide, en herbicide et en azote. Dans ce contexte, nous souhaitons accompagner la filière en participant à l’amélioration du bilan énergétique de la production de colza, la réduction d’émission de Ges ou encore la diminution des indices de fréquence de traitements. Nos efforts de sélection se concentrent ainsi sur le développement de variétés permettant une meilleure efficience des intrants.

Nous regroupons l’ensemble de ces actions dans ce que nous avons appelé la démarche ECOcolza. Nos schémas de sélection, en conditions limitantes, c’est-à-dire en petites terres avec un objectif de rendement de 35 q/ha, ont pour but de sortir des plantes encore plus économes en intrants, donc économiquement rentables et écologiques, pour un meilleur retour sur investissement. Sur la question de l’azote, par exemple, ramené à l’unité, les colzas Dekalb valorisent mieux l’apport.

Et en termes de productivité ?

Nos variétés gagnent en productivité. Mais c’est la résultante de plusieurs facteurs : la résistance à l’égrenage, par exemple, qui représente un enjeu de 2-3 q/ha, et la double résistance au phoma.

Où en est le développement des variétés Clearfield ?

Les semis 2013 verront l’arrivée des premières variétés. La technologie Clearfield répond à une réelle demande d’agriculteurs confrontés à des impasses de désherbage. Cela concerne entre 15 et 20 % des surfaces de colza. Il n’y a pas d’intérêt à l’employer en dehors de cette problématique. Cependant, la filière se mobilise pour accompagner l’utilisation de ces variétés et sensibiliser au développement des résistances. J’y vois d’ailleurs l’opportunité d’inciter à une meilleure gestion du désherbage dans la rotation.

Dossier spécial colza de Terre-net. Cliquer sur l'image pour y accéder, ou sur https://www.terre-net.fr/dossier_special/colza-2013/ 

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